Deux mois après le tremblement de terre du 6 avril dans les Abruzzes, les belles images se fissurent à leur tour. Les habitants patients, courageux et solidaires dans leurs villages de tentes ? Ils se fatiguent. Guido Bertolaso, le patron de la protection civile, l'ange gardien des sinistrés ? Il lasse. Silvio Berlusconi, pleurant avec les familles des 300 victimes et promettant le relogement des 70 000 réfugiés avant l'arrivée du froid ? Un beau parleur.
Mardi 16 juin, un millier des évacués de L'Aquila et des villages alentours sont venus manifester à Rome et exprimer leur ras-le-bol devant la Chambre des députés. Leur patience est à bout. "Bertolaso dehors !", "Berlusconi tchatcheur !", disent leurs banderoles. "Yes we camp !", proclame, ironiquement, une autre.
"Nous devons faire comprendre à tous les Italiens que les choses se passent beaucoup moins bien que ne le dit la propagande du gouvernement", explique Ettore, animateur de l'association Rete-AQ. Il fustige "le manque de transparence" dans la gestion des fonds destinés à la reconstruction (8 milliards d'euros ont été prévus en plusieurs tranches), et défend la reconstruction à "100 %" de la ville avec la "participation" des citoyens.
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http://www.lemonde.fr/archives/article/2009/06/17/des-victimes-du-seisme-des-abruzzes-manifestent-leur-colere-a-rome_1207829_0.html
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